Des exemples loin de la réalité
Une jeune femme m’a raconté qu’à l’âge de 10 ans, elle a visionné un film porno avec son amie, car son père avait oublié la vidéo dans le magnétoscope (oui, on parle d’un temps fort éloigné !) : « Je me rappelle surtout d’avoir regardé ces images avec un mélange d’excitation, de dégoût, de gêne et surtout la peur de se faire prendre !! Le visionnage a duré 20 secondes tout au plus, mais après ça, on s’est beaucoup interrogé ma copine et moi : tu crois que tes parents font ça aussi ? elle crie, elle doit avoir mal ! beurkkk c’est dégoûtant ! il a fait la même position que mon chien quand il a vu la chienne du voisin ! » …
Ou bien cet ado qui, voulant être aussi cool que les copains, a visionné quelques films pornos sur le net et qui est terrorisé à l’idée de devoir faire pareil un jour : « Ça m’a stressé car mon sexe n’a pas du tout la même taille que ceux dans les films, et je ne me sentais pas la capacité physique de tenir aussi longtemps ! Les filles allaient se moquer de moi, c’était obligé ! Alors dès que j’ai eu mes premières relations sexuelles, j’ai toujours essayé d’être le plus performant possible, mais aujourd’hui ma femme me dit que ça ne lui convient pas et qu’elle ne prend pas de plaisir… j’avoue que moi aussi je m’attendais à autre chose. »
Des témoignages comme ceux-ci il y en a à la pelle. Le visionnage de vidéos porno fait malheureusement partie aujourd’hui de l’apprentissage sexuel. Si vous ne l’avez pas lu, la dernière enquête auprès des jeunes calédoniens, menée par l’Agence Sanitaire et Sociale, montre que 20.7% des 10 à 12 ans ont déjà vu des images et des vidéos pornographiques, ils sont 39% chez les 13 à 15 ans et 55.8% chez les 16 à 18 ans….
Cela pourrait encore passer si une véritable éducation sexuelle était donnée par les parents ou lors des interventions scolaires. Malheureusement, la pudeur, la méconnaissance, le manque de temps et d’investissement, laissent ces jeunes complètement désœuvrés, recherchant par eux-mêmes des sources d’informations. Et comme la télé a pu faire office de garderie pour enfants, le porno fait office d’éducateur sexuel….
L’adolescence est déjà en soi une étape qui n’est pas toujours simple à vivre, avec tous ces changements physiques et psychiques… alors si on prenait le temps de transmettre, d’expliquer et de rassurer, la découverte et le développement de la sexualité se passeraient beaucoup mieux.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise d’aborder ces sujets, ne laissez pas le porno jouer votre rôle d’éducateur auprès de vos ados. Nous pouvons en parler et vous pouvez aussi proposer à votre ado de faire des séances de sexologie, pour mieux connaître son corps, celui de l’autre et toutes les valeurs et connaissances essentielles pour développer une sexualité saine et épanouie !
N’hésitez pas à me contacter pour prendre rendez-vous !
